Depuis le 22 septembre, un nouveau traitement préventif contre la bronchiolite est disponible pour tous les nourrissons.
La saison hivernale s’annonce avec son lot de maladies engorgeant les cabinets médicaux et services d’urgence. Aux côtés de la grippe et de la gastro-entérite, la bronchiolite est responsable de fortes épidémies touchant particulièrement les nourrissons. Chaque année, ce sont 500 000 nourrissons qui sont infectés en France par le virus respiratoire syncytial (VRS) et dans le monde, sont comptés jusqu’à 60 000 décès de nourrissons. La cause ? Le virus s’attaque aux voies respiratoires, plus précisément aux bronchioles, encore immatures chez les plus petits.
Généralement bénigne, la bronchiolite se manifeste par un écoulement nasal, avec ou sans fièvre et une toux pouvant s’accompagner de gêne respiratoire et d’une respiration rapide et sifflante. Cependant, pour les plus fragiles, la maladie peut être à l’origine de troubles respiratoires graves et de l’altération de l’état général, entraînant une hospitalisation en réanimation.
La bronchiolite guérit spontanément en 5 à 10 jours grâce à des lavages de nez répétés et du paracétamol en cas de fièvre. Des mesures d’hygiène sont à appliquer pour limiter la contamination et protéger les nourrissons, notamment les lavages de mains fréquents, l’aération du logement, le port du masque en cas de rhume ou de toux, le lavage des biberons, sucettes et couverts, l’arrêt du tabac et l’évitement des endroits publics confinés. Pour cette nouvelle saison hivernale, un nouveau traitement préventif contre le VRS, appelé Beyfortus®, élaboré par les laboratoires Sanofi et AstraZeneca, arrive en pharmacie. Il s’agit d’un médicament formulé à partir d’un anticorps monoclonal, le nirsévimab, qui, en une seule injection intra musculaire, confère une immunité durant au moins 5 mois. Jusqu’à ce jour, seul le Synagis®, contenant l’anticorps palivizumab, était disponible mais réservé aux enfants à risque élevé d’infection à VRS.
En pratique, le Beyfortus® est administré chez les nourrissons lors de leur première saison d’exposition au VRS, et même avant la sortie de la maternité chez les nouveau-nés. Seuls les médecins et infirmiers peuvent procéder à l’injection. A l’issue de cette saison 2023-2024, le bilan sur l’efficacité et la sécurité du produit pourra ainsi être établi.
Domitille Darnis